FAQ

Retrouvez ici les réponses aux questions les plus fréquentes que vous nous posez sur les insectes et la biodiversité. Pour toute autre question sur ces thèmes, contactez-nous à l'aide de la rubrique Contact.

  • Installer des ruches permet-il de sauvegarder les pollinisateurs ?

    En installant des ruches, on favorise uniquement l’abeille mellifère, Apis mellifera, espèce domestiquée par l’Homme pour son miel. Hors, derrière le mot “pollinisateurs” se cache une multitude d’insectes sauvages : papillons de jour et de nuit, mouches diverses, hannetons, cétoines et autres scarabées, fourmis, guêpes, abeilles et autres Hyménoptères…

    Les abeilles sauvages notamment, excellentes pollinisatrices, comprennent près de 1000 espèces différentes en France ! Abeilles charpentières, halictes, colettes, mégachiles, bourdons… La plupart sont solitaires et ne produisent pas de miel. Elles vivent moins d’un an et meurent généralement en hiver après avoir pondu dans leur nid, installé dans des tiges creuses, des galeries creusées dans le bois ou la terre, les anfractuosités d’une écorce ou d’un mur de pierres…

    Installer des ruches ne suffit donc pas à préserver l’ensemble de ces insectes pollinisateurs qui assurent la reproduction de près de 80% des plantes à fleurs à l’échelle mondiale, d’autant plus que multiplier les ruches dans une même zone peut au contraire créer une concurrence entre les abeilles domestiques et les abeilles sauvages, souvent au détriment de ces dernières.

    Les abeilles domestiques et sauvages ont pourtant leur place côte à côte dans les espaces verts : mais pour qu’elles puissent coexister, il est essentiel d’offrir de la nourriture et des refuges en abondance à tous les pollinisateurs en laissant de la place aux plantes sauvages, en diversifiant les aménagements (prairies, haies, bosquets, bois mort…), en végétalisant massivement partout où c'est possible.

  • Faut-il conserver le lierre ? Est-il dangereux pour les arbres ?

    Le lierre est une liane qui utilise les arbres ou les murs comme supports pour s’élever verticalement. Il s’y accroche en surface via des crampons. Ces racines modifiées n’ont aucune fonction absorbante, le lierre n'est donc pas une plante parasite (à la différence du gui par exemple), et se nourrit uniquement avec son propre système racinaire souterrain.

    S’il peut alourdir et accélérer la chute de sujets malades, le lierre ne peut en aucun cas être responsable de la mort d’un arbre sain. Au contraire, le lierre est doté d’un grand mutualisme : il apporte de nombreux bénéfices à l’arbre lui servant de support, en le protégeant du gel, d’une chaleur excessive ou des animaux pouvant endommager l’écorce, en régulant les excès ou déficits d’humidité, en fournissant des refuges à une faune nombreuse et des ressources alimentaires aux abeilles et oiseaux à une période où les sources de nectar et fruits sont pauvres (septembre-novembre).

  • Les frelons / les guêpes sont-ils agressifs et/ou dangereux ?

    Loin de son nid, une guêpe est inoffensive, elle cherche simplement de la nourriture. Elle est focalisée sur sa recherche, et si la confiture sur la table l’intéresse fortement, elle ne s’occupera pas de vous. Elle se défendra en piquant uniquement si elle se retrouve coincée dans vos mouvements. En revanche, proche de son nid, une guêpe pourra avoir un comportement de défense de la colonie. Si vous êtes piqué à proximité d’un nid, mieux vaut vite s’éloigner car une guêpe qui se sent agressée peut émettre via des phéromones un message d’alerte, et déclencher un branle-bas de combat général.

    Sauf en cas d’allergie, la piqûre du frelon n'est pas plus dangereuse, ni plus douloureuse, que celle des guêpes. L'impact psychologique joue néanmoins un rôle important, la taille de l'insecte pouvant jouer sur la perception de l'agression et le ressenti de la douleur. Le risque de piqûre est maximum en fin de saison, les nids ayant fait le plein de leurs occupants (cela vaut également pour les autres Vespidae).